Vendredi dernier, Odyscène a eu le plaisir d’accueillir élus municipaux, représentants d’organismes et membres de la communauté lors d’une rencontre de sensibilisation au Cabaret BMO Sainte-Thérèse. Cet événement avait pour but de mettre en lumière l’impact socio-économique crucial du diffuseur de spectacles régional.

Dès leur arrivée, les invités ont été chaleureusement accueillis par l’équipe d’Odyscène avant de débuter le programme de la journée. Mélissa Poirier, présidente du conseil d’administration d’Odyscène, a prononcé un mot de bienvenue, soulignant l’importance de la présence des représentants municipaux pour soutenir les activités culturelles dans la région.

La présentation de l’étude menée par Joselle Baril du Centre d’expertise et d’accompagnement en innovation sociale (CERESO) a été un moment fort de l’événement. Les résultats ont démontré de manière éloquente l’impact économique positif d’Odyscène sur la communauté locale.

Chaque billet vendu par Odyscène génère un retour direct de 71 $ dans l’économie locale, et le public a dépensé plus de 7,8 millions de dollars dans la région grâce aux activités du diffuseur en 2022-2023.

Au cours de la présentation, il a été souligné qu’Odyscène génère un retour près de 23 $ dans l’économie locale pour chaque 1 $ investi par les municipalités de notre MRC, soit trois fois plus que la moyenne des autres diffuseurs inclus dans l’étude, qui est de seulement 7 $. Cette statistique met en lumière l’efficacité et la rentabilité exceptionnelles de l’investissement municipal dans le soutien à Odyscène.

La causerie animée par Jean-Martin Aussant, économiste, musicien et homme politique, a captivé l’audience. En plus de sa présentation sur l’entrepreneuriat collectif et l’économie sociale, M. Aussant a également offert une performance au piano, ajoutant ainsi une touche musicale à l’événement et mettant en valeur la richesse artistique que promeut Odyscène.

« Un contrat public de voierie utilise les mêmes dollars publics qu’un soutien à la culture. Étrangement, dans le premier cas, on l’appelle un contrat et dans l’autre cas une subvention. En bout de ligne, l’asphalte mène à la culture. » a déclaré M. Aussant.

Lors des discussions, il a été souligné que Odyscène s’autofinance à 77%, principalement grâce à la billetterie des spectacles, ce qui représente 12% de plus que la moyenne des comparables de Réseau Scènes, un regroupement de 18 diffuseurs en arts de la scène situés dans la grande région montréalaise. De plus, Odyscène bénéficie de revenus publics totalisant environ 16% de son budget, soit 19% de moins que ses pairs qui sont à 35%. Cette différence est encore plus marquée en ce qui concerne le financement municipal et régional, représentant en moyenne 13% des revenus totaux des diffuseurs comparables, mais seulement 5% chez Odyscène. Une révision des politiques de financement s’avère indispensable pour aligner les contributions municipales sur les besoins réels d’Odyscène et assurer ainsi la pérennité de ses activités culturelles et la maximisation de son impact dans son environnement de proximité.

Véritable joyau de la MRC Thérèse-de-Blainville, Odyscène inspire et fait grandir tous les publics de la MRC à travers ses deux magnifiques lieux de diffusion, le Théâtre Lionel-Groulx et le Cabaret BMO Sainte-Thérèse, dont les mandats et programmations sont complémentaires. La preuve est maintenant faite que ses activités sont un poumon économique pour tout un pan de l’économie locale, et ce de manière plus importante que la moyenne des autres salles de spectacles.

Mélissa Poirier, présidente du conseil d’administration d’Odyscène, a souligné l’importance des résultats de l’étude : « On savait déjà qu’Odyscène faisait un bien fou à ses spectateurs en présentant plus de 250 représentations par année qui rejoignent de 111 000 personnes dont près de 18 000 élèves. Grâce à l’étude, on sait désormais que les retombées économiques de ses activités sont énormes avec 7,8 M $ retournés annuellement dans la communauté ! Si on veut que cet impact social, économique et culturel se poursuive, il est toutefois impératif que les municipalités augmentent leur soutien à Odyscène et rattrapent le retard dans leur financement qui perdure depuis les dernières années ! ».

Odyscène a été fondé en 1986 dans la MRC de Thérèse-De Blainville. Depuis lors, l’organisme s’est imposé comme une référence dans la diffusion culturelle de la région, bénéficiant du soutien des sept villes de la MRC, du Conseil des arts et des lettres du Québec et de Patrimoine canadien. Actuellement, Odyscène diffuse près de 300 spectacles par année dans deux salles, rejoignant ainsi plus de 111 000 spectateurs annuellement.